Tous les 2-3 ans, la Terrasse du troc se déplace dans un nouveau lieu à Genève pour la période de l’été : un quartier, un parc, une friche urbaine, un bois. Avant d’identifier une thématique et dessiner la programmation pour chaque édition, les organisateurs analysent et sondent le site pour comprendre et appréhender les codes de fonctionnement. Quelles sont les particularités de ce lieu? Qui en sont les usagers? Comment les approcher pour les sensibiliser et les impliquer dans une aventure artistique relationnelle?      

La première année dans un nouvel emplacement est toujours cruciale. Elle sert d’expérimentation pour tester le fonctionnement et la praticabilité technique et logistique du lieu, mais aussi pour tisser les premiers liens avec ses habitants et ses usagers. Dès la deuxième année, une fois les questions pratiques et logistiques résolues, les organisateurs prennent le temps  de sonder le contexte plus en profondeur, pour aiguiser le propos artistique et, surtout, pour renforcer les relations avec les habitants amorcées lors de la première année.

L’enquête commence à partir de et sur le terrain, puis suivent le concept et la programmation de chaque édition, toujours en adéquation avec le contexte choisi. Pour chaque édition de la manifestation, différents espaces peuvent être investis, mais le lieu central de la Terrasse du troc reste sa plateforme: deux containers maritimes transformés en buvette et en dépôt, un toit, une scène et un espace convivial de détente. Espace ouvert et sans frontières par excellence, le lieu central de la Terrasse du troc permet un échange direct et spontané entre les habitants, les usagers du lieu, les artistes et l’équipe.  
La Terrasse du troc devient ainsi, le temps d’un été, un lieu de rencontres et d’échanges entre artistes et publics, gratuit et en toute liberté, sans barrières ni jugements, un lieu pour tout le monde sur la voie publique.