Édition 2007: le voyage
Encouragés par les habitants de Saint-Jean, qui ont initié spontanément une lettre de soutien qui a récolté plus de 500
signatures, nous décidons de nous relancer dans l’aventure. Cette fois, il fallait aller plus loin dans la recherche, quitter
le quartier de Saint-Jean pour explorer d’autres quartiers, pour encourager d’autres habitants à se déplacer dans leur
propre ville, quoi de plus propice que le thème du « voyage »? Nous avons décidé d’enquêter sur d’autres lieux cette fois,
auprès d’autres communautés, d’autres réalités, parfois difficiles et délicates, dont les artistes se sont imprégnés et
qu’ils ont donné à voir et à entendre sur le site de la Terrasse du troc. Une bande son, « Jardin public, jardins privés »,
qui nous promenait à travers les récits de vie de frères et de sœurs de ceux qui errent autour de la gare de Cornavin,
déconnectés de la réalité et plongés dans celle de la toxicomanie. Un cycle de conférences sur l’architecture sociale des
années ’30 en Europe, a donné la voix aux habitants de la «Verrue» - dernier vestige d’architecture rationnelle à Genève,
aujourd’hui entièrement évacué et muré. Une petite publication proposait un voyage dans le temps: 1990, année glorieuse des
squatts à Genève, à travers les récits des premiers et anciens "occupants" de l’immeuble au «14-16-18» Coutance, aujourd’hui
entièrement rénové et ne gardant plus aucune trace de son passé contestataire. Sur le lieu central à Saint-Jean, une oeuvre
d’art public : « le Kiosque à culture », lui-même symbole du voyage, a drainé artistes et habitants de tous les coins de la ville,
pour asseoir la philosophie de la Terrasse du troc et imprégner les publics de son état d’esprit : celle de lieu de rencontres
et d’échanges entre artistes et publics, en toute liberté, sans barrières et sans jugements, un lieu pour tout le monde sur la voie publique.
* lien sur le site 2007 |